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Recette blanquette de veau à l’ancienne : la méthode authentique pour une viande fondante

Plat mijoté par excellence, la blanquette de veau à l’ancienne fait partie de ces recettes qui sentent bon la tradition, les repas du dimanche et la cuisine de nos grands-mères. Si elle demande un peu de temps et de soin, elle est loin d’être compliquée. Avec ses morceaux de veau tendres, sa sauce onctueuse et ses légumes fondants, elle séduit toujours autant les amateurs de cuisine réconfortante.

 

Le contexte et l’authenticité de la blanquette de veau à l’ancienne

La place de la blanquette de veau dans le patrimoine culinaire français

La blanquette de veau est l’un des grands classiques de la cuisine française. Plat emblématique des repas familiaux, elle symbolise le partage, la convivialité et le savoir-faire culinaire transmis de génération en génération. Issue de la tradition des plats mijotés, elle trouve ses racines dans plusieurs régions et a su traverser les époques sans perdre de sa popularité. On la retrouve dans de nombreuses variantes, mais la version traditionnelle reste la plus prisée. Si vous souhaitez découvrir la recette de blanquette de veau à l’ancienne, vous entrez dans l’univers d’une cuisine authentique et chaleureuse.

Les principes de la recette à l’ancienne et les différences avec les variantes modernes

Ce qui fait la spécificité de la blanquette « à l’ancienne », c’est d’abord le choix des morceaux : pas de filets secs, mais des pièces gélatineuses comme le tendron ou le collier, qui s’attendrissent lentement. Ensuite, la sauce n’est pas une béchamel ajoutée en fin de course, mais bien un bouillon transformé en sauce blanche, lié avec des jaunes d’œufs et de la crème, pour un résultat velouté. Aujourd’hui, certaines versions express utilisent des sauces toutes faites ou raccourcissent les temps de cuisson, mais elles sacrifient la profondeur de goût.

 

Les ingrédients et le matériel indispensables pour une blanquette mémorable

Les morceaux de veau à privilégier pour une viande fondante

Pour une texture parfaite, il faut mélanger les bons morceaux :

  • l’épaule apporte de la mâche ;
  • le tendron sa richesse en gélatine ;
  • le collier sa tendreté ;
  • le jarret un goût plus profond.

L’idéal est de demander à son boucher un assortiment de 1,2 kg environ pour 4 à 6 personnes. Il pourra vous les découper en cubes réguliers, adaptés à une cuisson homogène. Ces morceaux supportent très bien une longue cuisson, se détachent à la fourchette et s’imprègnent à merveille du bouillon et des arômes.

Les ingrédients fondamentaux : légumes, aromates et produits laitiers

Le panier de base est simple : carottes coupées en rondelles épaisses, poireaux pour la douceur, oignons piqués de clous de girofle et champignons de Paris légèrement poêlés à part pour garder leur texture. On y ajoute un bouquet garni classique, un peu de sel, du poivre et éventuellement un trait de vin blanc pour corser le tout. Pour les produits laitiers, on opte pour de la crème fraîche épaisse, riche et douce et des jaunes d’œufs pour lier la sauce sans la cuire.

Voici un récapitulatif des ingrédients :

Ingrédient Quantité
Veau (épaule, tendron…) 1,2 kg
Carottes 4
Poireaux 2
Oignons 2
Champignons de Paris 300 g
Bouquet garni 1
Crème fraîche épaisse 20 cl
Jaunes d’œufs 2

Le matériel recommandé pour une cuisson parfaite

L’idéal reste la cocotte en fonte pour une chaleur douce et répartie, mais une bonne cocotte en acier épais fera aussi l’affaire. Évitez les casseroles trop fines ou les cuissons à feu fort. Un bon couteau, une poêle pour les champignons, une passoire et un fouet complètent l’équipement de base. Les plus pressés peuvent utiliser un multicuiseur avec fonction « mijotage », mais rien ne vaut le charme du feu doux traditionnel.

 

La méthode détaillée pour réussir la blanquette de veau à l’ancienne

Voici les étapes chronologiques de la préparation :

  1. blanchir la viande dans de l’eau froide portée à ébullition, écumer, puis égoutter ;
  2. remettre le veau dans une cocotte avec les carottes, les poireaux, les oignons, le bouquet garni et couvrir d’eau froide ;
  3. cuire à feu doux pendant 1 h 30 à 2 h en écumant régulièrement ;
  4. poêler les champignons à part pour qu’ils gardent leur fermeté ;
  5. préparer la liaison en mélangeant les jaunes d’œufs et la crème, puis prélever du bouillon chaud et l’ajouter doucement pour tempérer ;
  6. filtrer le bouillon, retirer les légumes, remettre la viande, ajouter la liaison hors du feu et mélanger doucement ;
  7. assembler les légumes, les champignons et réchauffer sans faire bouillir ;
  8. servir bien chaud, avec du riz ou des pommes vapeur.

Le secret de la tendreté, c’est une cuisson lente, sans ébullition. Écumez bien pour éviter les impuretés et utilisez toujours un bouillon maison pour plus de goût. La liaison à base de crème et de jaunes doit être ajoutée hors du feu, pour éviter que les œufs ne cuisent et forment des grumeaux. Une fois la sauce liée, ne jamais remettre à bouillir.

Préparer une blanquette de veau à l’ancienne, c’est renouer avec une cuisine généreuse, simple et pleine de goût. Avec de bons produits, un peu de patience et les bons gestes, vous obtiendrez une viande fondante et une sauce veloutée à souhait. Ce plat, emblème de la cuisine française, traverse les générations sans prendre une ride.